Réserves

Les réserves d’eau potable doivent atteindre deux (2) objectifs. Un premier concernant la qualité de l’eau (temps et concentration) ainsi qu’un objectif concernant la quantité d’eau.

La qualité de l'eau:

La conception des réservoirs en eau potable doit assurer un temps de contact (T) et un maintien d’un résiduel d’oxydant suffisant (C) pour permettre d’atteindre les objectifs de désinfection fixés, c’est le concept CT. La plupart des crédits pour les giardias et virus proviennent des réserves. Lors de la conception de la réserve, le niveau de désinfection pour obtenir les crédits nécessaires pour l’atteinte des logs au niveau des virus est calculé dans la réserve. Les principales approches de conceptions sont divisées en trois types de réserves.

La quantité d'eau:

Assurer un volume suffisant de façon à assurer les besoins de réserves pour les incendies, les réserves d’urgence, d’opération et de production (équilibre des niveaux d’eau). La conception d’un réservoir selon les besoins quantitatifs permet de régulariser la demande en eau qui contribue à réduire la taille de la centrale et des composantes.

Capacité des réservoirs : Somme des réserves de l’usine ainsi qu’en réseau.

Réserve d’opération :
  • Permet de faire face aux variations de débit dans le réservoir
  • Pour une nouvelle installation, une réserve de 12 à 24 heures de la consommation journalière moyenne (en m3)
  • Pour une usine existante, entre 6 et 12 heures (si bonne historique)
Réserve incendie :
  • Le débit journalier maximum + 2000 L/ minute pour 1 heure (120 m3)
Types de réservoir :
  • Souterrain (à même l’usine)
  • Cylindrique (à même le sol)
  • Élevé (réseau = pas de pompage)
  • Sous-Pression (petite municipalité)
Types de réserves :
  • La réserve à niveau variable
La réserve à niveau variable est le cas de figure le plus courant au Québec. Le niveau de la réserve fluctue selon la consommation en eau. Le niveau minimum peut être au niveau du radier si un puits de pompage est présent ou être fixé par la tête d’eau minimale à maintenir pour le fonctionnement des pompes. L’efficacité hydraulique (T10/T) de cette réserve est souvent de l’ordre de 0.2.
  • La réserve serpentine
La réserve serpentine (écoulement en serpentin dans une conduite sous pression) vise à fournir le temps de contact pour la désinfection au moyen d’une conduite. La conduite doit être plus grande que 100 fois la longueur du diamètre. Le temps de contact du chlore avec l’eau s’établit selon la longueur de la conduite. L’efficacité hydraulique (T10/T) de cette réserve est souvent de l’ordre de 1.0.
  • La réserve dediée
La réserve dédiée implique de dédier une portion de la réserve pour les objectifs de désinfection (CT). Elle vise donc à complètement séparer les objectifs qualitatifs (CT) des objectifs quantitatifs (urgences, équilibre, etc.). L’efficacité hydraulique (T10/T) de cette section est alors maximisée par l’ajout des chicanes, la valeur est d’environ 0.5 (temps augmenté dans la réserve par rapport à la réserve à niveau variable).


réserve à niveau variable


Le programme d'excellence :

Le Programme d’excellence en eau potable a pour but d’inciter les responsables des stations de production d’eau potable alimentées à partir d’eau de surface à atteindre une qualité d’eau potable exemplaire en tout temps en visant des objectifs plus sévères que ceux inscrits au Règlement sur la qualité de l’eau potable. Cet engagement se fait non seulement sur le plan technique de la part des travailleurs et des superviseurs de stations, mais aussi sur le plan politique de la part des élus municipaux. Ce programme est adapté au Québec par Réseau Environnement en association avec le programme Partnership for Safe Water, créé par l’American Water Works Association (AWWA).



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