 |
|
 |
 |  |
 |
 |
 |
 |
Eau souterraine |
Eau des précipitations qui s'infiltre dans le sol et qui migre en profondeur dans les matériaux de l'écorce terrestre, circule dans les pores du sol et des roches.
Captage d'eau potable :
Un captage d'eau potable est un dispositif de prélèvement (collecte passive ou pompage) d'eau potable;
- soit à partir d'une source qui sort naturellement de terre (source naturelle ou puits artésien)
- soit à partir d'une nappe d'eau souterraine ou aquifère
Les captages font souvent l'objet de mesures de protection réglementaires (ex : interdiction de construire ou d'épandre des pesticides ou engrais).
Vulnérabilités et gestion des flux :
Si dans un captage, le pompage dépasse la capacité de la nappe à se recharger à partir des eaux superficielles ou d'une autre nappe, le niveau de la nappe phréatique
peut rapidement baisser, avec divers impacts, dont :
- pénurie d'eau en aval ou en amont sur des captages moins profonds
- exacerbation des sécheresses et mouvements de sols (Cf. retraits sur sols argileux, minéralisation de tourbes déshydratées...)
- élargissement du cône de rabattement, avec modification du sol (éventuelle déshydratation et apparition de fentes susceptibles de faciliter la circulation
verticale de polluants
- impacts écologiques élargis (assèchement de zones humides proches, sources taries suite à l'abaissement du niveau piézométrique zéro (désignant le plafond théorique
de la nappe, et correspondant au niveau d'une rivière lorsque celle-ci est directement alimentée par la nappe), destruction des frayères proches des sources par
exondation, etc.).
Protection de captages :
Les flèches en pointillé bleu représentent le sens de circulation de l'eau dans la nappe dans les couches géologiques qui alimentent le captage. Selon leur vulnérabilité,
et selon les lois locales et nationales, on peut ou on doit légalement leur attribuer des périmètres de protection dits « Périmètre de captage ».
En général on distingue 3 niveaux de protection :
- périmètre de protection immédiate; fixé arbitrairement par un cercle de 30 mètres de rayon centré sur le puits. Toute activité à risque y est interdite.
Parfois couvert d'un socle de béton et/ou d'un bâtiment, il est délimité par une clôture cadenassée et vise à protéger le puits et ses équipements contre toute
dégradation matérielle ou l'introduction directe de substances toxiques dans l'eau ou le sol.
- périmètre de protection rapprochée; est une zone intermédiaire, qui accepte des activités sans risques pour la ressource et le captage, ou des activités diminuant
le risque de pollution. Correspond à une distance nécessaire pour qu'une contamination bactérienne se résorbe avant que l'eau n'atteigne le puits.
Il s'agit d'assurer une protection bactériologique sur une période de 200 jours.
- périmètre de protection éloignée; Il est moins contraignant mais une gestion de tous les risques liés aux activités humaines y est envisageable.
Correspond à une distance nécessaire pour qu'une contamination virale se résorbe avant que l'eau n'atteigne le puits.
Il s'agit d'assurer une protection virologique sur une période de 500 jours.
La vulnérabilité :
Elle est liée à un niveau de risque dépendant principalement de trois facteurs ;
- les caractéristiques hydrogéologiques du site (épaisseur et composition du sol, perméabilité)
- les activités humaines, actuelles et anciennes (séquelles par exemple liées à la proximité d'autres puits, cuves, fosses ou réseaux d'égout)
- certains risques naturels tels que risque sismique, coulées de boue
Autour du puits de forage de captages souterrains se forme un cône de rabattement de la nappe phréatique, par dépression induite par le pompage. Si le sol n'est pas
totalement imperméable ou que des fuites peuvent exister le long du puits ou à proximité, des polluants peuvent être facilement « aspirés » dans ce cône puis dans le
réseau d'eau potable risquant de nuire à la potabilité de l'eau.
Indice DRASTIC ; sert à déterminer la vulnérabilité des aquifères à partir d'observations sur le terrain.
D: profondeur de la nappe (Depth)
R: infiltration efficace (Recharge)
A: milieu aquifère (Aquifer media)
S: type de sol (Soil media)
T: pente du terrain (Topography)
I: impact de la zone vadose (Impact of vadose area)
C: conductivité hydraulique (Conductivity)
Un indice élevé correspond à une vulnérabilité élevée de la nappe phréatique
< 85: très faible
85 - 114: faible
115 - 145: moyen
146 - 175: élevé
> 175: très élevé |
 |
Type de captage :
- Puits tubulaire;
Un puits tubulaire est un ouvrage de captage généralement de petit diamètre (152 mm), de grande profondeur (profondeur moyenne au Québec de
45 mètres) et aménagé avec une foreuse par une firme de puisatier. Ce puits est fiable pour sa quantité et sa qualité d'eau.
- Puits de surface;
Un puits de surface est un ouvrage de captage dont le diamètre intérieur est généralement supérieur à 60 cm et la profondeur d’au plus 9 m
à partir de la surface du sol. Un tel ouvrage de captage est cependant plus sujet à un assèchement découlant d’un abaissement du niveau d’eau en période de
sécheresse qu’un puits tubulaire. Ce type de captage est habituellement aménagé à l’aide d’une rétrocaveuse par les entrepreneurs locaux en excavation.
Ce puits est sujet à l'assèchement et à la contamination
- Pointe filtrante;
Une pointe filtrante est un ouvrage de captage utilisant un tubage dont le diamètre intérieur est d’au plus 8 cm. Ce type de captage est
aménagé en enfonçant manuellement ou mécaniquement le tubage. En plus des obligations générales mentionnées précédemment, diverses responsabilités particulières
incombent à celui qui aménage un tel ouvrage de captage. Un risque de contamination demeure présent.
|
|
cohorte 2014 - 2015
|